Que faisons-nous ?

Ce que nous faisons ? Il est plus simple de dire d’abord ce que nous ne faisons pas. Nous ne faisons pas de business. Nous ne faisons pas carrière non plus. Notre truc à nous, c’est la prédication.

Mais, est-ce que prê­cher c’est faire quel­que chose ? Ou bien ne serait-ce pas seu­le­ment « par­ler » et, pour tout dire, « par­ler dans le dé­sert » : à des égli­ses vides, à un monde trop bru­yant. On par­le et person­ne n’écoute…

Non ! Pour nous, prê­cher, c’est agir. Prêcher, c’est d’abord cher­cher, pour mieux com­pren­dre ce qui se joue dans notre monde. Puis, prê­cher, c’est ren­con­trer les hom­mes d’aujourd’hui : les jeunes ou les vieux, les biens por­tants ou les mala­des, dans l’Église et hors de l’Église… Prê­cher, c’est enfin ai­mer les pau­vres, et le pau­vre en cha­cun. Alors oui, prê­cher c’est, bien sûr, pronon­cer des paro­les, mais pas de ces paro­les qui ne font que « dire ». Nos paro­les, comme des sacre­ments, doi­vent agir, ou­vrir des che­mins de vie, don­ner à voir le Ciel quand l’hori­zon sem­ble bou­ché. Et si nous « fai­sons » tout cela pour d’au­tres, c’est aussi parce qu’à chaque rencontre il nous est donné de ren­con­trer Dieu.

Nous sommes des religieux de l’Eglise Catholique romaine, suivant la Règle de Saint Augustin et nos propres constitutions communément appelé les LCO. Selon cette Règle et les LCO, nous vivons en communauté, encore appelé la Sainte prédication, pour étudier la Vérité, essayer d’en vivre et aller la prêcher cette Vérité, qui est encore le Christ, au monde tour autour de nous.

Certains peuvent se demnder si prê­cher c’est faire quel­que chose de concrèt? Ou bien ne serait-ce pas seu­le­ment « par­ler » ou simplement célébrer la messe.

Non ! Pour nous, prê­cher, c’est agir. Prêcher, c’est d’abord cher­cher, pour mieux com­pren­dre les mutations socio-culturelles en cours et y répondre à la lumière de l’Evangile de jésus Christ. C’est donc aussi ren­con­trer les hom­mes d’aujourd’hui : les jeunes ou les vieux, les biens por­tants ou les mala­des, dans l’Église et hors de l’Église… Prê­cher, c’est enfin ai­mer les pau­vres, et le pau­vre en cha­cun.

Voilà pouquoi on nous retrouve sur les paroisses, dans les écoles, les universités, en tant qu’Aumônier dans les hopitaux, etc.

Parmi les piliers de la vie dominicaine, il y a l’étude qui est au cœur de notre vocation conformeùment à cette dévise : « contempler et transmettre ce que l’on a contemplé. » Il ne s’agit pas d’une poursuite des diplômes en vue d’une carrière, mais une étude qui se veut écoute de la Vérité dans le monde qui ne cesse de nous interpeller. Nous le devons, ce goüt des études nous a été transmis par Saint Dominique en vue d enourir notre propre foi et en vue de la mission. En prmeière place de ces études il y a la theologie et la philosophie, ainsi que les autres sciences. Le dominicains doit donc être un « amouraux » de sa table d’étude et pour cela le silence doit régner dans le coître pour faciliter l’ambiance des études.

Nous avons aussi le Centre de recherche dominicains de Yaoundé qui est un lieu re rayuanement intellectuel, de même que toutes nos communautés où se développe un programme intense de travail théologique et pastoral.

La tradition du rosaire a un lien étroit avec les dominicains. Nous le portons sur nous et veillons à le prier et à le faire prier par les autres. Il y a un apostolat entier appelé apostolat des Equipes du rosaire: qu’est-ce?

Les équipes du Rosaire

par le frère Jean Pierre Brice Olivier, o.p.

« Les Équipes du Rosaire » représentent un mouvement catholique considérable lié aux Dominicains (100 000 personnes). Hélas, trop de gens sont abusés par un préjugé lié au nom qui évoque la récitation ennuyeuse du chapelet par des vieilles dames !

Initialement, le rosaire est une adaptation pour les laïcs de la liturgie des heures pratiquée par les moines. Les laïcs ne pouvant réciter chaque jour les 150 psaumes, on leur propose de les remplacer par 150 « Je vous salue Marie ». Ces laïcs étaient en premier lieu les « frères lais », convers des monastères qui ne lisaient pas le latin, travaillaient beaucoup et passaient peu de temps au chœur.

La prière du rosaire est avant tout une méditation à partir de l’évangile. La succession des mystères et leur approfondissement ont pour but de faire de nous des familiers du Christ, de sa vie, de son enseignement.

C’est donc bien une prière centrée sur le Christ, même si la méditation se fait avec Marie comme témoin et soutien. Marie qui collabore avec Dieu et avec nous pour notre bien. Le rosaire invite à contempler concrètement la vie du Christ et à y puiser des conséquences pratiques pour nos propres situations, dans ce qui est traditionnellement nommé les « fruits du mystère ». Méditer par exemple le deuxième mystère joyeux, la Visitation de Marie à Élisabeth, a pour fruit l’amour du prochain. Le priant est invité de façon didactique à rapprocher et conformer sa vie à celle du Christ avec comme guide la Vierge Marie.

Nous ne sommes pas dans une répétition mécanique stérile. Il s’agit d’accompagner la contemplation en occupant sereinement ses mains et sa langue. Contempler, c’est regarder les œuvres de Dieu dans la création, l’histoire du salut, et par là, considérer l’actualité de ces œuvres pour le monde et pour soi.

Le rosaire est une école de prière, de foi et de théologie. Pour aider à cette pédagogie, les frères dominicains guident le travail des équipes avec un feuillet mensuel pour la réflexion et la prière et des temps de formation réguliers dans les diocèses et les régions.

Au fil des services que je rends aux Équipes du Rosaire, je reste frappé par l’authentique simplicité des personnes et des rencontres, la prière ardente qui les motive, mais plus encore par la qualité théologique qui y règne.

Les équipes du Rosaire : Cette formule populaire, esquissée vers le milieu du XIXe siècle par Pauline Jaricot à Lyon, a été mise au point par le Père Eyquem, dominicain, vers les années 1960. Il s’agit d’un mouvement de laïcs, structuré au plan national et international, dont l’aumônier national et les aumôniers régionaux sont dominicains.

Courriel : national.equipes@rosaire.org

Prêcher ou atteindre une prédication par un clic: voilà une façon affeicasse de prêcher de là où on est et attenidre des milliers de personnes où elles sont, où elles en sont, sans pour autant forcer une infraction dans leurs vies. Les frères dominicains du vicariat d’Afrique équatoriale le font à travers les différents comptes facebook, youtube, twitter des différentes maisons où nous sommes.

En entrant chez les dominicains on demande une seule chose, la miséricorde de Dieu et celle des frères ou des soeurs. Si on la demande c’est patce qu’on en sait l’importance et on s’engage aussi tacutement à être autant que l’on peut, miséricordieux. Nous voulons être des prédicateurs de la miséricorde.

« Au jour du Jugement, tout ce qui nous désole et nous inquiète dans notre vie, Dieu y jettera à peine un coup d’œil ; c’est de la misère, et la misère est faite pour la miséricorde comme le blé pour le moulin. Le secret de l’évangile, c’est tout simplement le mystère insondable de la miséricorde. Et c’est pourquoi, au-delà des pécheurs et même des enfants, il y a encore dans l’Évangile quelque chose de plus profond, ou plutôt quelqu’un, il y a un certain Visage. » M.D. Molinié, o.p.

Les dominicains ne sont pas hors de l’Eglise: au contraire! Nous sommes au service de l’eglise et des âmes, ce qui se matérialise partout où nous sommes par notre lien avec l’église locale, conformément au droit de l’Eglise et nos Constitutions.

« En notre qualité de coopérateurs de l’ordre des évêques, de par l’ordination sacerdotale, nous avons pour office propre la charge prophétique dont la mission est d’annoncer partout l’Évangile de Jésus-Christ par la parole et par l’exemple, en tenant compte de la situation des hommes, des temps et des lieux, et dont le but est de faire naître la foi, ou de lui permettre de pénétrer plus profondément la vie des hommes en vue de l’édification du Corps du Christ, que les sacrements de la foi amènent à sa perfection. »

LCO des Frères Prêcheurs, (Constitution fondamentale, paragraphe V).

Dans tous les pays d’Afrique et particulièrement en Afrique équatoriale, il y a une réelle pluraté religieuse dont il faut absolument prendre en compte tant qu’il est vrai que notre préoccupation est de répondre aux mutations socio-culturelles avec la lumière de l’Evangile. Le travail oecuménique et du dioalogue se montre alors indispensable pour plus de pertinence.

En effet, que ce soit en Afrique ou ailleurs, les chrétiens sont divisés. C’est un fait : catholiques, orthodoxes, anglicans, protestants de diverses sensibilités – des luthériens aux pentecôtistes –, se partagent l’héritage des premiers disciples de Jésus. Ce n’est pas pour rien que celui-ci, quelques heures avant sa mort, pria pour l’unité de ceux qui le suivaient : « Père, qu’ils deviennent parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé ! » (évangile de Jean 17, 23).

Il fallut attendre le début du XXe siècle pour que les chrétiens prennent conscience du contre témoignage que représentaient leurs divisions et de la contradiction de ces divisions avec la prière de Jésus pour l’unité de ses disciples. Aujourd’hui encore, beaucoup ne s’en préoccupent pas.

Les catholiques ne furent pas les premiers à s’engager dans ce mouvement que l’on a appelé « œcuménique », d’un mot grec signifiant « l’ensemble de la terre habitée », et suggérant donc la vocation à l’unité de toute l’humanité.

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